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Médias traditionnels vs Médias sociaux vs Médias citoyens

J’ai participé hier à Montréal à la seconde édition du Rendez-vous des médias citoyens. ZeLaurent en a profité pour me soutirer quelques réflexions sur la place des médias sociaux face aux médias dits traditionnels et aux médias sociaux.


Sur Youtube (3:44)

Filmé avec son tout récent iPhone 4, le résultat n’est pas mal du tout.

J’ai essayé de distinguer la nuance entre les trois «médias». Les médias sociaux et les médias traditionnels ont été débordés sur leur flanc par les réseaux sociaux, qui sont un modèle de communication à l’horizontale.

Si on voit le média traditionnel comme une communication par le haut («top down»), on voit alors les médias citoyens comme une communication par la base («bottom-up»). Les médias sociaux sont eux bidirectionnels par définition et portent sur tous les sujets et inondent complètement tous les canaux.

L’usage des médias sociaux par les médias citoyens, notamment pour la défense des droits humains, est une opportunité de court-circuiter les gardes-barrières des médias de masse pour rejoindre eux aussi la population et changer le monde.

Martin Lessard
Conférencier, consultant en stratégie web et réseaux sociaux, chargé de cours. Nommé un des 8 incontournables du Montréal 2.0 (La Presse, 2010). Je tiens ce carnet depuis 2004.
http://zeroseconde.com

3 thoughts on “Médias traditionnels vs Médias sociaux vs Médias citoyens

  1. Très intéressante perspective c’est probablement à cause des intersections dont tu parles qu’il y a de plus en plus de transparence dans la communication justement parceque ces intersections correspondent à une forme de validation (cross validation).

  2. Jean-François, j’aime bien ta façon de voir les «intersections» comme une valeur ajoutée (et non comme une menace, comme on l’a vu côté média trad pendant les premières années) et que cela crée de la transparence est effectivement un effet très intéressant. La menace que je perçois est l’absence d’éducation médiatique (et même scientifique) dans la population : la cross validation demande des apports de qualité. Si une masse de gens s’empare de l’outil et confond opinion et fait, on n’est pas sortie de l’auberge. Le danger est moins cette population que les efforts hypocrites de certains puissants (gouvernement compris) de cacher l’information (si ce n’est pas la déformer) et donc de tromper le peuple (dans sa volonté de valider une information)…

  3. Pour ajouter à vos sages propos, je suggère le bémol suivant: plus la «place publique» est large, plus on peut atteindre je pense une saine «trans-validation» des idées. Et a fortiori, lorsque cette place publique multiplie les outils permettant aux lecteurs-internautes d’exprimer leur appréciation d’un contenu. Autrement dit, le fait qu’une idée est présente à la fois dans un média social et dans un média citoyen ne garantit pas instantanément sa validité. Encore faut-il qu’il y ait un seuil critique de «lecteurs» qui, par leur action directe (commentaire, re-publication, citation, notation, etc.) ajoutent leur «marque personnelle» à la marque initiale de l’auteur. J’utilise ici le mot «marque» dans le sens de «signature», mais à bien y penser, cela rejoint la signification première d’une «brand»: une griffe, un blason, un fanion sur le champ de bataille des idées.

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