Baladodiffusion M2 numéro 15. Conversation avec Josée Plamondon.
L’exploitation des données n’est pas qu’une question de technologie. Un projet numérique demande aussi la maîtrise de principes, de méthode et de normes d’organisation des données. Externaliser cette expertise, c’est se barrer la voie à devenir bâtisseur de la nouvelle économie.
Maîtriser les données?
Conversation avec Josée Plamondon
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Sommes-nous des utilisateurs ou sommes-nous des bâtisseurs de la nouvelle économie? telle est la question que s’est posée Josée Plamondon, analyste d’affaires, spécialisée en exploitation de contenu numérique. Bibliothèque et Archives Canada a octroyé cet hiver la gestion de son catalogue à l’OCLC, une organisation basée aux États-Unis, faute d’avoir trouvé un fournisseur canadien capable d’effectuer la modernisation de son système de gestion.
Je vous partage, avec ce nouvel épisode de M2, ma baladodiffusion sur les mutations en cours, une conversation avec Josée Plamondon que j’ai eue la semaine dernière à ce sujet.
Maîtriser les données ou se faire maîtriser
La question qui se pose ici est de savoir si on a l’expertise de gérer les données dans notre pays ou si cette expertise nous échappe?
C’est la maîtrise de l’information qui est l’enjeu ici, et ce dans un monde qui est de plus en plus numérique. La maîtrise en science de l’information devient une expertise essentielle dans la nouvelle économie. Sans maîtriser cette capacité, il y a une partie de notre avenir qui nous échappe.
D’une certaine manière cela veut dire que ceux qui comprennent les flux d’informations, leur façon de s’agglutiner, les rapports invisibles entre eux possèdent un avantage dans la nouvelle économie
En sous-traitant la maîtrise d’oeuvre et d’hébergement de projets numériques, les gouvernements et les entreprises d’ici renoncent à la compréhension de ce qui émerge quand les données sont interconnectées.
La découvrabilité, c’est-à-dire la possibilité de retrouver un fichier à partir d’un autre fichier est le nerf de la guerre dans un monde de surabondance d’information, dans un monde de surabondance d’offres culturelle. Dans cette nouvelle économie numérique, quand on utilise des solutions développées ailleurs, on choisit leur façon de classifier leur monde, avec leurs mots et leurs méthodes.
La question est tout simplement de savoir si oui ou non, on veut être visible dans ces mondes numériques ou accepter simplement de voir disparaitre notre culture, enfouie dans une masse de donnée, introuvable sur les réseaux.
Qu’est-ce que M2?
M2, c’est pour mutation au carré! car le numérique accélère comme jamais les changements dans notre société.
M2 partage des conversations autour enjeux du numérique sur des sujets de l’heure. Cette baladodiffusion propose un pont entre les savoirs des réseaux numériques, des universités, des médias et de la politique.
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Bel écho au Programmer ou être programmé…
Oui, Hubert, ton texte m’avait beaucoup marqué. Pour la préparation de ce balado, c’était mon titre de travail !!
Programmer ou être programmé…