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Les 6 demandes du plan numérique pour le Québec

Enfin, c’est lancé! Voici une amorce d’un plan numérique pour le Québec d’aujourd’hui!

Envoyé sous forme d’une lettre d’opinion aux 4 dirigeants de parti, Mme Pauline Marois, M. Jean-Marc Fournier, M. François Legault et Mme Françoise David et aux journalistes, et écrite par  Mario Asselin, René Barsalo, Michelle Blanc, Cyrille BéraudSylvain Carle, Michel Cartier, Monique Chartrand, Michel ChioiniJean-François Gauthier, Vincent Gautrais, Hervé Fisher, Claude Malaison et Monique Savoie.

Les  13 «étonnés» dénoncent du Québec d’aujourd’hui : un grand retard  et une inaction du gouvernement Québécois sur le plan numérique. Ils formulent 6 demandes. Attendez-vous à plus de détails éventuellement, mais pour l’heure, il est temps de faire le premier pas…

Nos six demandes

• Créer une Agence du numérique qui relèverait de l’Assemblée nationale (comme la Société Hydro-Québec qui a pour mission de gérer toutes les questions énergétiques). Cette agence relèverait du Parlement et devrait transcender les partis politiques et le pouvoir exécutif.

• Co-construire un Plan numérique avec l’ensemble des acteurs et la population de toutes les régions du Québec, capable de développer à la fois l’économie, la culture et les savoirs, dans notre société qui doit s’adapter, comme toutes les autres, au XXIe siècle.

• Créer un Conseil national du numérique qui serait formé des représentants reconnus de l’ensemble des secteurs d’activités et de la société civile. Il serait obligatoirement consulté par le Parlement et les ministères pour toutes questions concernant le développement du numérique sur le territoire québécois. Nous pensons au modèle du Conseil supérieur de l’éducation à l’intérieur de la Loi sur l’instruction publique

• Créer un forum de participation citoyenne indépendant du gouvernement, soutenu par celui-ci et une fondation par exemple, avec une gouvernance assurant sa neutralité. Un modèle inspirant : NESTA en Angleterre ou http://www.worldwatch.org/

• Investir prioritairement dans le savoir, et non dans l’avoir, c’est-à-dire principalement dans les transferts et la mutualisation des connaissances.

• Investir aussi dans le déploiement de réseaux à très haute vitesse (100 Mb symétrique et plus) et gérer selon les règles « OpenAccess » afin de rendre nos infrastructures interopérables, ouvertes et performantes pour communiquer entre nous et avec l’ensemble des pays avec qui nous entretenons des relations politiques, sociales et économiques.

On digère et on en reparle la semaine prochaine, un point de presse est prévu par ces 13 « étonnés » jeudi!

(Mise à jour: juste pour mettre un peu plus de contexte, voici un billet de 2010 à propos du même sujet. Ça ne date pas d’hier)

Martin Lessard
Conférencier, consultant en stratégie web et réseaux sociaux, chargé de cours. Nommé un des 8 incontournables du Montréal 2.0 (La Presse, 2010). Je tiens ce carnet depuis 2004.
http://zeroseconde.com

14 thoughts on “Les 6 demandes du plan numérique pour le Québec

  1. Bravo pour l’initiative. Les « sages » se montrent enfin le visage 😉 Dommage qu’ils manquent de véritables experts en processus et écosystèmes d’affaires numériques B2B internationales.

    Ceci dit, je vous lève mon chapeau. Toutes les initiatives sont bonnes pour réveiller nos leaders et stimuler une véritable dynamique de co-création de valeur.

  2. @Martin, en mettant « le « numérique » (les outils) au coeur de ce projet, ne risquons-nous pas de rater les véritables objectifs d’un changement de nature plus profonde pour notre société ?
    En souhaitant une plateforme 2.0 pour ce débat.

  3. Je sais que les « 13 » n’étaient pas tous d’accord ensemble, mais ils ont avancé un petit bout de chemin.

    Un truc demeure toutefois: si on se « plaint » qu’il n’y a pas de « plan numérique » (gouvernemental ou grass root) c’est qu’on part tous (je crois) d’un apriori commun: ce que le « numérique » nous offre au Québec (gouvernemental, entrepreneurial ou citoyen) n’est

    (1) soit pas à la hauteur de nos attentes (démesurées?) ou

    (2) carrément pas dans l’intérêt de tous (on ne peut pas laisser le « marché’ s’occuper impunément du « bien commun »).

    Il n’est pas vrai qu’il faut demander à un petit peuple de jouer les mêmes règles qu’un « marché libre » comme celui des américain qui bénéficie d’une population de 300 000 000 âmes…

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