Sa motivation? Un nouvel auteur ne peut se permettre d’attendre qu’on le découvre par hasard. Ni même d’attendre que l’acheteur finisse par le lire.
En forçant la disparition du texte, l’acheteur se voit dans l’obligation de lire le livre le plus vite possible — et ainsi de parler (en bien ou en mal) de l’auteur et du livre.
Cette vidéo (en anglais) résume bien le procédé. (via PSFK, via Sébastien Provencher)
Du point de vue marketing, l’idée de créer de la rareté (rareté de temps) donne une certaine valeur au contenu.
C’est aussi en faire un objet spécial.
Le livre entre ainsi dans l’expérientiel, l’éphémère, le spectacle. Une façon de conserver sa place dans la culture, à l’ère du numérique.
Il est étonnant, vous l’aurez remarqué, que cette tactique (au demeurant fort intéressante) montre l’étrange glissement qui s’opère pour maintenir le livre en vie.
De mémoire, le livre devient oubli.
En reprenant une caractéristique typique des médias sociaux (la mémoire qui oublie, cette conservation ad infinitum de conversations qu’on ne veut/peut plus retrouver), ce livre montre en fait de quelle façon la culture se «fluxifie». Ce n’est plus une propriété qui en fait sa valeur, c’est son inscription dans un flux (ici un compte-à- rebours).
L’ironie de cette histoire : pour se faire remarquer, pour se faire lire, le livre promet de disparaître, comme ces tweets qui se fondent dans le mur de Twitter.
C’est le premier livre du FOMO (Fear Of Missing Out)…
Il me semble qu’un truc comme ça avait été imaginé pour le DVD il y a quelques siècles.
Je comprend l’idée derrière l’initiative mais bon dans les faits, c’est pas très sympa pour le lecteur…
@Jeux en ligne, ça dépend si on accepte le « contrat ». C’est comme de l’art éphémère…
Ouais… c’est un DRM irl quoi…