«Le franc-parler qu’imposent les médias sociaux est à la base même de la nouvelle façon de faire de la politique» (source) dit-il en faisant référence à la «ligne du parti» et au musalage des opinions des députés qui se mettent ainsi à envier la liberté que nous citoyens avons de nous exprimer, d’agir. Voir mon article sur Triplex: Les médias sociaux peuvent-ils faire la leçon aux politiciens?
Ça rejoint exactement les propos de ce matin à la RTBF de l’écrivain Flamand David Van Reybrouck, l’un des créateurs du G1000, une initiative pour réfléchir sur les défis de la démocratie représentative en Belgique: les citoyens peuvent réagir directement et pas seulement se faire demander de voter une fois tous les quatre ans.
«Le système de démocratie représentative que nous connaissons depuis 1830 est un bon système», raconte-t-il au micro belge, «Il a fonctionné pendant deux siècles, mais il touche désormais à ses limites». Van Reybrouck affirme que le système représentatif actuel est «obsolète».
Les médias sociaux pour refaire fleurir la démocratie?
Indignés du monde entier, followez-vous!
On sait que les réseaux sociaux ont joué un rôle dans les soulèvements du printemps arabe. En Syrie, en ce moment, une partie de la bataille se joue sur les réseaux sociaux. L’Égypte de Moubarak l’avait compris et avait tenté un temps de fermer complètement Internet. L’Iran propose même de créer son propre réseau (un Internet «halal») coupé du reste du monde pour contrôler les informations qui y circulent.
On se plait bien a imaginer Internet comme porte-étendard de la démocratie dans les régimes autocratiques. On pensait moins qu’il affecterait aussi nos démocraties.
L’international RSS
Le printemps arabe a des répercussions en Occident. Les manifestations des jeunes «indignés» espagnols ont pris de l’ampleur et se sont solidifié via les réseaux sociaux. . Le mouvement des «indignés» fait même des émules à Paris et en Grèce.
La vague s’est-elle rendu au Québec? La vague orange de la dernière élection fédérale participe-t-elle du même désir de «changer»? Les démissions-surprises au Parti québécois mettent-elles aussi au jour un sentiment à l’intérieur même de la machine de «changer»?
Que les médias sociaux soit un modèle au point d’être «la base même d’une nouvelle façon de faire de la politique» est une idée séduisante. Mais est-ce que le déploiement à grande échelle dans la société (participation directe) possède les mêmes attraits, ou serait-ce seulement de nouveaux habits?
On sait que les médias sociaux influencent la vie politique. Le «franc-parler» des médias sociaux est une chose, mais gère-t-on une société à coup de «like»? Les événements montrent que c’est ensuite sur le terrain que ça se passe. Mais l’un ne va plus sans l’autre.
Pistes
À quoi ressemblerait une sortie de la démocratie représentative qui prendrait en compte la culture des réseaux? Si vous avez des pistes, n’hésitez pas.
– G1000, laissons aussi les citoyens délibérer, et pas seulement les représentants du peuple.
– Génération d’idées, aspirer à un Québec meilleur! Et à le bâtir!
– Institut du Nouveau Monde, encourager la participation citoyenne et de renouveler les idées au Québec
– Les médias sociaux – Utilisations politiques et conséquences pour la démocratie représentative Canada/ Publication No. 2010-10F (merci Kairn de Plateau)
– They Work For You. Royaume Unis / Are your MPs and peers working for you?
Réponse à mon billet
– La renaissance démocratique; une affaire de médias sociaux? Publié par paradigmes21 le juin 14, 2011