Un « single » pour Kindle c’est :
– un livre de 5000 à 30 000 mots (environ 15 à 90 pages)
– un prix entre 0.99 $ et 4.99 $ (en général c’est entre 8 et 14 $)
– et qui portera sur une seule idée forte, bien documentée, bien argumentée et bien illustrée
– Boutique Kindle Singles
Amazon invente le livre « single« , d’Olivier Ertzscheid
Ce n’est ni pour la forme (le format ebook « court » existe déjà), ni pour le prix , mais c’est sa ressemblance avec l’industrie musicale (où le «single» à 0,99$ du Apple Store a sauvé la peau de l’industrie de la musique) qui fera «du « single » LE vecteur de sa stratégie de diffusion au détriment de « l’album »» et «autorisera, comme les « singles » musicaux l’autorisèrent, un déferlement littéralement vertigineux, un fractionnement quasi infini de ce qui peut être un livre, de ce que peut être un livre.»
On n’achète pas une bibliothèque comme un livre, de Jean-Michel Salaün
Avec «l’arrivée du web et surtout la montée des tablettes modifient considérablement la donne et l’attitude du lecteur. Sur un Kindle ou un iPad, on n’achète pas un livre, on se constitue une bibliothèque». La petite révolution consiste à retourner la conception actuelle de la valeur éditoriale d’un livre (et de supposer une élasticité de la demande globale de livres par rapport à leur prix. Autrement dit, de supposer qu’un livre, ou plutôt un titre, est concurrent d’un autre en fonction de son prix, que les livres sont peu ou prou interchangeables»
L’ogre Amazon aux pieds d’argile, d’Hubert Guillaud
Les Singles sont «une offensive aussi redoutablement structurante que celle de l’iTunes d’Apple pour la musique». «Amazon est devenu le vendeur incontournable du livre électronique en se constituant un catalogue à nul autre pareil» ; Le marché ne «décollera pas tant qu’il sera verrouillé, que ce soit par des DRM ou par des formats trop spécifiques».