Opinion Watch nous offre un bon survol de la stratégie internet d’Obama, nouveau président élu aux États-Unis, et, en particulier, l’apport de Chris Hughes, un des fondateurs de Facebook. (Via SocialMediaToday)
Il souligne le talent stratégique de Chris Hughes qui s’est appuyé sur son expérience de Facebook et a suivi deux principes fondamentaux : “Keep it real”, “Keep it local”.
C’est donc la création du lien social de proximité qui était la pierre angulaire du dispositif communautaire sur MyBarackObama.com, dit Opinion Watch.
« La grande force de ce site a été de permettre la décentralisation de la mobilisation en incitant militants et sympathisants à prendre des responsabilités locales grâce à des outils intuitifs et conviviaux«
Opinion Watch liste les fonctionnalités dominantes:
-un profil personnalisable,
-un service de messagerie et de blogage,
-un module de don en ligne,
-“Find a local group” pour organiser des évènements de quartier [Walking campaigns, Calling campaigns essentiellement],
-“Fundraising” pour se fixer un objectif de don à atteindre et envoyer des courriels à son réseau;
-le tout récapitulé sur un Dashboard.
Côté technique:
-une architecture proche de Facebook,
–NGP Software pour le système de don en ligne
–BlueStateDigital pour les fonctionnalités sociales.
Il conclue en disant que le dispositif aura permis à la fois une récolte massive de petits dons et une participation importante des jeunes et les minorités (qui sont habituellement absent dans les bureaux de vote). 95% des dons reçus par Obama sont inférieurs à 50 dollars (13% du côté du candidat perdant McCain)
Autres articles sur le sujet
Obama, le premier président élu grâce au web (Michel Colomès, Le Point)
Internet key to Obama victories (Steve Schifferes, BBC News)
Obama and the internet generation (vidéo de 4 min de la BBC)
La récolte de fonds record d’Obama met à mal le système de financement public des campagnes américaines (Le Nouvel Obs)
Merci Martin pour cet insight de mon article sur votre blog. Cette campagne présidentielle américaine était passionnante à suivre depuis la France.
Laurent, vous avez fait un des articles les plus intéressants sur le sujet dans la blogosphère francophone. Pas étonnant que je vous ai cité 😉
Merci Martin pour ce billet fort éclairant qui pointe vers d’autres bonnes pistes de réflexion.
Est-ce que nos propres politiciens ici se réveilleront un jour? – bonne note en passant à Québec Solidaire –
La structure réseaux mise en place par l’équipe du clan Obama est effectivement fort intéressante à examiner.
Ils sont nombreux de ce côté-ci de la frontière à souhaiter une telle implication des partis canadiens et québécois. Or, il ne suffit pas d’un profil facebook ou de twitter, voire de faire du freezeplay à la station Berri-UQAM, pour montrer qu’on est à la page… et surtout pour obtenir de vrais résultats concrets, tangibles.
L’équipe de Québecgagnant.org (PQ) m’a ajouté à ses amis dans Twitter alors que je twitte si peu. What’s for? Québec Solidaire fait du « mimétisme démocrate » mais ne semble pas avoir compris la vraie raison pour laquelle le dispositif réseaux a été mis en place : faire bouger les gens localement. À dix jours des élections québécoises, je n’ai toujours pas vu l’ombre du candidat de Québec Solidaire (ni des autres partis, d’ailleurs). J’ai poussé la curiosité d’aller sur le site de QS afin de connaître son nom : j’obtiens pour résultat deux noms de candidat! Hum.