« Bell ralentit volontairement le trafic sur le Web. Et cette pratique est «illégale» selon Google, qui a officiellement demandé au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) d’intervenir. » (Source Les Affaires)
Cette histoire « d’étranglement » que le crypto-monopole Bell fait aux petits fournisseurs qui lui achètent en gros la bande passante est en soi lamentable, mais on rajoute en plus maintenant le déshonneur : c’est une compagnie étrangère qui doit taper sur la table.
Il y a deux mois je parlais justement de cette situation ridicule : Bell venait de lancer sa Boutique vidéo en ligne, un service bouffeur de bande passante, au même moment qu’il « modulait », pour garder l’euphémisme, les usages P2P.
La neutralité du net n’est pas négociable. Une compagnie étrangère se porte à la défense des citoyens canadiens. Le gouvernement a-t-il besoin de vraiment de ça pour agir? Ce n’est pas une question à laisser entre les mains des industriels. Point
Les enjeux
Que Google doive s’en mêler en dit long sur le dépérissement de la situation.
Évidemment, les enjeux sont immenses. Il faut comprendre que Google a tout intérêt à conserver la neutralité -tout comme nous. Mais dans leur cas, c’est que dans un accès libre à une abondance infinie d’information, seul un moteur de recherche permet de retrouver une information.
On a changé d’époque et le tri ne se fait plus en amont (ce que Bell souhaiterait, car les gatekeepers se prennent toujours une taxe) mais en aval (ce que Google souhaite, car il peut proposer sa publicité par mots-clés).
J’ajoute que mon « latency » a été dégradé (Path Mode Interleaved 50 ms) quand j’ai quitté Sympatico pour un autre fournisseur aDSL. C’est assez désagréable et ralentit la réactivité sans trop dégrader la vitesse de transfert.
Enfin c’est une bonne nouvelle que Google se joigne aux petits fournisseurs adsl écrasés par les pratiques de monopole de Bell Canada.