Les usagers ajoutent de la valeur à votre site. Ne serait-ce que par un effet réseau par défaut : leurs déplacements, leurs hyperliens, les références qu’il laissent ailleurs. Inutile de se lancer immédiatement dans la construction d’un site géré par les utilisateurs (User-Generated Content), commencez par gérer le data généré par l’usage même de votre site.
(ce texte fait suite à ma conférence donnée au Webcom2007 intitulé Exploiter les outils web 2.0 à votre avantage)
Anti-sèche #1
Utilisez cette »cheat sheet » lorsque vous cherchez à repenser votre site en grand…alors que vos moyens sont petits.
Bâtissez une architecture de participation
En reconnaissant que l’usager est en contrôle, qu’il n’est pas obligé de faire ce qu’il fait, c’est à dire, venir visiter votre site ou lire votre contenu, bref qu’il est en mode libre-service, rappelez-vous que l’on n’attire pas les mouches avec du vinaigre. Un peu de miel alors?
Des nouveaux influenceurs
Nous sommes en face d’un phénomène où ce média de masse (par opposition à mass-média) appartient à ses utilisateurs. Le pouvoir de communiquer sur ce média n’est pas différent des autres médias ; une nouvelle catégorie d’influenceurs est apparue. Cherchez à connaître ceux de votre domaine. De la même façon dont les « RP » (relation publique) travaillent avec les influenceurs des médias traditionnels (et non contre eux), pensez à travailler avec ceux qui peuvent être des relais pour vous.
“Les marchés sont des conversations”
Les grands scandales financiers ont créé une vague de suspicion dans le grand public: comment faire confiance à ces entités inhumaines? Le retour vers la « conversation » veut dire que l’utilisateur tend à croire une personne en qui elle a confiance, avec qui elle peut avoir des conversations. Le web est un formidable média qui favorise ces échanges. Ce n’est pas seulement une bonne idée, c’est comme ça que ça fonctionne. Pour en savoir plus, lisez le manifeste des évidences.
Un site à valeur ajoutée
Il y a toujours moyen de faire en sorte que votre site puisse apporter plus que ce qui s’y trouve. Avez-vous déjà une petite communauté d’usagers qui reviennent souvent mais vous n’avez pas les moyens d’installer un forum? Intégrez MyBlogLog et rendez visibles leur visite: il y a de forte de chance que ces personnes aient des choses en commun. Vous aurez leur reconnaissance pour cette mise en contact. Ou intégrez ces petits tableaux de messages, pour qu’ils puissent lire des messages. On en trouve plein sur le web. Laissez-les facilement voter pour le contenu sur votre site (via Digg ou Nuouz). Favorisez le tagging et le bookmarking (del.icio.us). Rien ne vous oblige de partir en grand. Commencez par faire ces « mashups » à petite échelle.
Du data implicite ou explicite
Vous devez absolument prendre le contrôle de vos statistiques. Vous devez connaître d’où vos visiteurs arrivent, quels chemins ils parcourent sur le site et où ils abandonnent. Collectivement, ces visiteurs sont en train de vous donner de la valeur. Ils vous indiquent ce qu’ils aiment ou pas. Quels sont les mots employés dans l’engin de recherche? Où habitent-ils (si vous leur faites remplir un formulaire)? Quel est la grandeur de leur écran ou le type de logiciel de navigation (et comparez à la moyenne pour voir en quoi vous êtes différent). Offrez des minisondages. Vous serez surpris du nombre de gens qui seront prêts à répondre.
Votre architecture ne doit pas se faire contre le visiteur, mais avec lui. Réfléchissez sur la façon dont il peut « participer » avec vous.
Si ces ces idées vous allument, je ne saurais trop vous conseiller de commencer par lire O’Reilly et Gordon pour alimenter votre réflexion.
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