Cossette Communication marketing dévoile une nouvelle entité: Boom Digital, dédié au marketing à l’ére du réseau. C’est une reconnaissance explicite que le marketing traditionnel (« one-size-fits-all ») ne peut plus être suffisant pour répondre à l’hyper fragmentation de la clientèle.
On pourrait voir dans le nom, Bloom, un rappel de la traduction anglaise d’une citation de Mao: « Let a thousand flowers bloom ». La citation n’est pas exacte ( c’est « Let a hundred flowers blossom » (En)), mais cette version est celle qui a accroché l’imagination et est passée à l’histoire en Occident.
On y voit la reconnaissance qu’il existe des « micros communautés où les internautes se regroupent ». Mais comment les rejoindre?
AdGear vs AdWords?
Comme le dit Heri (En), AdWords de Google n’est pas approprié, et même contre-indiqué, pour des blogues ou des forums de niche avec des membres de haute qualité. Adwords fonctionne pour une audience massive de plusieurs milliers ou millions d’usagers. Ce n’est plus tout à fait une niche.
Mais pour éviter les beaux discours, il faut du concret et Bloom Digital promet le dévoilement prochain d’une vraie plateforme de publicité adapté à ces niches digitales. « Adgear for networks » [MAJ, bâti à partir de leur existant « Adgear » – Merci Heri], c’est le nom qu’ils ont donné à la plateforme, qui « établira une connexion plus riche entre les annonceurs, les agences, les réseaux publicitaires et les éditeurs sur le Web ».
(Si par « riche » on entend que les éditeurs de contenu le seront, alors ce sera une bonne nouvelle. Actuellement, tout l’argent qui se crée sur Internet se fait sur le dos des créateurs de contenus. Un repartage serait bien venu.)
Ads for the rest of us?
Je crois que les trois défis qui les attendent sera:
1. L’ouverture des annonceurs (comment convaincre que la qualité supplante la quantité);
2. Comment évaluer , en masse, la qualité de multiples niches;
3. Comment fédéré une multitude d’éditeurs de contenu en minimisant l’impact et les connaissances technologiques des éditeurs.
Le côté technique ne fait pas partie des défis; avec Vlad, Bosko et Yves aux commandes, ils ont déjà fait leurs preuves. Le troisième point serait donc facilement surmontable.
Mais il existe un aspect humain (méfiance, dispersion, expertise) qui est et reste toujours une barrière pour la réussite. Ce n’est pas parce que cette entité est née en dehors de Fjord (la branche marketing digital de Cossette) que la problématique est évacuée. On pourrait même se demander pourquoi.
Au-delà de la technologie, c’est une idée, une façon de faire qui se veut différente. Reste à voir de quelles façons les « évangélistes » pourront faire des conversions…
Bloom, leur site, leur blogue, leur Facebook, leur Twitter.
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hmm… adgear n’est pas encore supposé être public?? on a l’impression que tu en connais beaucoup plus que ce que tu écris…
Heri,
AdGear, oui, c’est vrai, existe déjà. Je devrais dire la nouvelle mouture s’en vient (je vais corriger pour éviter la mauvaise interprétation).
Cette « nouvelle mouture » s’appelle « AdGear for Networks » et ce n’est pas un secret (voir ici).
Ils veulent que ce soit « une application ouverte en mode ASP qui permettra d’élaborer et d’exploiter des réseaux publicitaires spécialisés. »
Reste à démontrer ce que ce sera et comment ça va se répandre dans la communauté…