Il faut lire avant Gérer l’interface web : 4 approches successives où je mets en contexte l’idée qu’il y a finalement une histoire de la gestion de l’interface.
Dans Interface web [1]: je résume les premières années (1990-1999) où l’interface web se résumait à tout mettre à l’écran pour le remplir le plus possible.
Dans Interface web [2]: je poursuis avec la période 2000-2004 qui est celle de l’explosion du souci ergonomique et de la convivialité.
Dans Interface web [3]: je continue avec la période 2005-2009 qui est celle de la tendance à l’uniformisation.
Aujourd’hui, je termine avec l’irruption des réseaux sociaux.
2010-… Réseaux et médias sociaux
Malgré tout le bon soin que l’on peut apporter à son site, son interface, son contenu et son indexation, votre usager restera toujours submergé par tous les autres contenus existants sur le web — sollicité par tous ces choix.
Dans notre monde en proie à la surabondance de l’information, il devient impossible de faire des choix rationnels tout le temps. On se base souvent sur des choix émotionnels. Quoi de plus émotionnel que la confiance avec ses pairs?
Face à ce trop-plein de choix et les réseaux sociaux sont utilisés comme solution pour permettre de partager des adresses, des contenus, des informations avec des proches et des gens de confiance.
Le tri social
Pourquoi trier soi-même quand notre réseau nous filtre les meilleurs contenus?
Une grande part des découvertes et des recommandations se font maintenant à partir des médias sociaux. Toute stratégie de présence web aujourd’hui doit prendre en compte d’une façon ou d’une autre ces nouvelles plateformes.
Mettre en ligne de l’information n’est plus suffisant. La valeur d’e l’information réside plutôt dans sa mise en contexte (en fonction des autres, des évènements, des tendances) dans un flux constant et mouvant.
Une interface de site web reste importante, mais il fait partie d’une constellation numérique constituée d’avant-postes que sont devenues les plateformes de médias sociaux. Or, les interfaces de ces plateformes, on ne les contrôle pas.
À voir comment ces interfaces sont parfois dures à saisir, impropres à la consommation, désespérantes à utiliser, on se demande si la qualité d’une interface est toujours importante et si ce n’est pas l’utilité du site qui compte le plus.
Les «curateurs»
D’aucuns se demandent si un site web, voir un blogue est encore utile à l’ère des réseaux sociaux. Ce serait une erreur d’abandonner son site web. Mais il est clair que l’architecture de l’information doit maintenant prendre en compte le flux de circulation entre ces plateformes.
Ce que certains appellent les «curateurs» du web, ces intermédiaires qui trient les bons grains de l’ivraie, sont des agents qui font circuler l’information, des petits bouts d’information.
Régis Barondeau, dans une discussion, signale même «la possibilité émergente pour les utilisateurs d’intervenir (selon leurs permissions) sur le contenu et la structure d’un site. On devrait pouvoir l’inscrire dans la curation sociale».
Alors la super architecture de l’information devrait-elle prendre la «curation» en compte?
On pourrait retourner cette question autrement: «comment bâtir et structurer un site web pour qu’il soit découpé et répandu en 1000 morceaux sur internet?»
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Ce fut un bref tout d’horizon. Je suis preneur pour des améliorations.