Vous rappelez-vous quand nous sommes arrivés en l’an 2000?
Dans nos petites têtes et nos grands yeux de jeunes avides de technologie, de futur et de science-fiction, ce devait être le début d’un millénaire extraordinaire, infini et grandiose.
Malheureusement, au premier janvier, au lieu de l’apothéose , ce fut un jour comme les autres. Pas de voiture volante, pas de base lunaire, pas de robots dans les rues, pas même d’exploration spatiale en cours! Que du connu. Que du petit.
Non, le premier janvier, on a eu Bush et son 11 septembre, qui nous donné la guerre du pétrole en Irak et en Afghanistan. On a eu le crash des technos à la bourse, Chirac indélogeable, Poutine tsar, et autres moutons insignifiants dans les coulisses du pouvoir. Que du petit, vous dis-je.
Le futur n’a commencé en fait que des années plus tard, allez disons en 2010 (OK, OK, 2008, avec Obama).
Là, enfin, on pouvait commencer à voir le futur.
Rappelez-vous. L’avenir suintait dans nos navigateurs.
Les médias sociaux avaient pris d’assaut la société, le mobile était partout, Google construisait sa voiture autonome, des imprimantes 3D abordables ouvraient la voie au fab lab, l’internet des objets sortait des laboratoires, même le cyborg léger devenait une réalité!
Finalement, le millénaire commençait, mais 10 ans plus tard.
Les chemins de travers
Je suis passé dimanche soir à l’émission de Serge Bouchard, Les chemins de travers pour répondre à sa question : «Comment les technologies du futur pourraient affecter nos vies». Une heure de conversation à penser notre demain, aujourd’hui, à tête reposée.
Les prochaines décennies verront la montée de nouveaux outils, fascinants et puissants, effrayants et fabuleux, capables d’intégrer dans notre quotidien des pans entiers d’une réalité sous-jacente, autrefois opaque, qui feront partie désormais de notre monde quotidien.
Les technologies d’aujourd’hui nous font la promesse, grâce à l’accélération de la puissance brute, la baisse des coûts et la miniaturisation des processeurs, d’un monde où le sens émergera d’algorithmes ingénieux (et insidieux) qui déplieront le réel comme on déplie une carte routière.
Dans la prochaine décennie, ce qu’on n’osait pas imaginer dans la dernière décennie, sera alors, peut-être, au rendez-vous. Sauf si vous pensez petit.
Pour écouter l’émission des chemins de travers
Pour l’écouter sur le site de Radio-Canada.
Mais je vous avertis tout de même!
Cette émission de fin de soirée est originellement conçu pour nous mener tranquillement les auditeurs dans le bras de Morphée (elle se termine à 23h00 un dimanche soir). Mais, vous me connaissez, ne comptez pas sur moi pour vous donner sommeil! Demandez-le à mon beau-père, lui qui m’a écouté en direct et qui s’est ensuite levé du lit, en relevant les manches, en disant qu’il lui fallait absolument se taper une ovomaltine. Il n’a trouvé sommeil que plusieurs heures plus tard. Moi aussi, d’ailleurs.
On se reposera quand on sera mort; le futur n’attend pas!
