Empire Avenue est le dernier né des «vitual stock markets», mi-jeu, mi-sérieux, qui met en scènes des influenceurs de la blogosphère et des réseaux sociaux.
Sur le même principe qu’ Hollywood Stock Market (HSX) qui permet de «trader» des films et des stars dans une bourse virtuelle en ligne (et même si c’est un jeux, le niveau de précision quant au succès futur d’un film ou de la carrière d’un artiste est assez réaliste).
Empire Avenue pousse le concept dans le monde en ligne. Ouvert à tous, mais orienté influents numériques car les actions montent ou descendent en partie en fonction des posts (blogue), tweets (Twitter), updates (Facebook) et partage (Flickr). Ceux qui sont très familiers avec les outils 2.0 auront la part de lion assurément.
L’abonnement se fait en quelques clics, et on entre les coordonnées des sites qui rayonnent votre identité (on ajoute un code, par exemple, sur son blogue, le mien est EAVB_AHDOGSBODN ) et voilà, on commence avec un petit pécule pour monter son portefeuille.
Mes actions sont sous le ticker ZS
Ce qui est intéressant, en ce moment, c’est que l’on peut voir que le principe peut réellement montrer qui a de l’influence dans la sphère technocratie. Sur le web, on peut monter des milliers de followers dans Tweeter ou y suivre des milliers de personnes: ce n’est pas le cas sur Empire Avenue où notre porte-monnaie n’est pas illimité. Il faut dépenser ses sous avec soin.
Je ne sais pas si, à terme, un des buts d’Empire Avenue sera de vendre aussi leur monnaie virtuelle, mais d’ici là, une réelle valeur se crée dans cette bourse, car les actionnaires choisissent avec précaution leurs sous à dépenser.
Impossible de tomber dans l’excès; le système bâtit de la rareté, donc de la valeur. Émerge alors les «vrais» influenceurs, les «rares» qui méritent notre attention (on peut suivre le fil de son portefeuille, donc on est doublement incité à ne sélectionner que la «crème»). La «crème» qui a bien voulu s’inscrire, évidemment, car contrairement à HSX, on ne «trade» que les abonnés au service.
On peut voir aussi ce service comme une une façon de crowdsourcer la recherche des influenceurs, qui ont grande portée (reach) –personnes qui sont utiles pour le modèle d’affaires d’Empire Avenue.
Le modèle d’affaires
Empire Avenue se veut un «influence stock exchange» doublé d’une plateforme de publicité qui permet aux individus (et aux compagnies) de convertir leur influence en ligne en revenu. Oui. Car ils espèrent connecter les annonceurs avec les influenceurs. Ceux-ci contrôlent ce qui est publicisé avec leur image, permettant j’imagine une meilleure affinité avec l’audience. Un système de partage de revenu généreux permet de garder tout le monde heureux.
Le temps dira si le concept tient la route et trouve la rentabilité.