Le mois dernier, Microsoft a décidé de retirer Encarta, son encyclopédie numérique, des tablettes et en ligne (Annonce officielle; point de vue de ReadWriteWeb et du New York Times) dès la fin de cette année (via La feuille). Sommes-nous étonnés? On le devrait.
Plusieurs ont signalé la fin d’Encarta en pointant un coupable, Wikipedia (lire The Gardian). Encarta a été conçu à une époque où les projets encyclopédiques pouvaient se vendre plus de 1000$; le CD est aujourd’hui vendu moins de 25$US. Il est normal de penser qu’il est une autre victime de l’écroulement des prix dans l’économie de l’information.
En fait, ce qui est véritablement le plus étonnant, c’est qu’il n’ait pas déposé son bilan plus tôt: le véritable ennemi était le Web et Google, menaces présentes depuis 20 et 10 ans respectivement. Bien avant la montée fulgurante de Wikipedia.
Internet couplé avec le puissant moteur de recherche a créée la plus gigantesque source d’information multimédia relativement fiable avec une mise à jour dynamiquement imbattable sur la plupart des sujets d’intérêt commun. Le coup aurait dû être fatal bien plus tôt.
Alors, pourquoi fermer juste cette année?
Encarta vivait en fait dans les strates marginales de la planète non branchées. Certains marchés internationaux permettaient à Encarta de survivre (source New York Times). Des milliers d’ordinateurs « non en réseau » voulaient s’offrir une encyclopédie multimédia somme toute assez complète. Il aura fallu 15 ans pour saturer toutes ces poches de résistance au tout en ligne…
Le retrait d’Encarta par Microsoft sonne le glas d’un univers où il resterait des zones non connectées, « hors ligne »… Dernières brèches avant connexion complète…
C’est dommmage. C’est mieux avoir plusieurs versions d’encyclopédie qu’une sorte de ratatouille évolutive dont on connait pas les auteurs et les sources.
il y a pleins de connaissances qui ne changent pas d’une année à l’autre.
Probablement qu’il faudrait une initiative publique de diffusion gratuite des connaissances qui utilisent le concept wiki mais avec un encadrement de spécialistes reconnus et identifiés.
Ce qui est appreciable sur wikipedia, c’est un texte souvent plus accessible que les textes equivalent sur E.Universalis.
L’inconvenient il faut avoir l’acces internet qui n’est pas donné surtout au canada. 😉
Paul, tu as raison sur trois points.
1. J’ai évité de dire que le web (ou Wikipedia) étai(en)t une encyclopédie. C’est une source d’information. La fiabilité par contre se fait selon de nouveaux critères qui marche pour certains contenus et non pour d’autres…
2. Avoir des diffusions concurrentielles a toujours été un gage de « santé » informationnel. La disparition d’Encarta est donc une forme de perte.
3. Wikipedia est une bonne introduction « encyclopédique » mais n’est pas « gratuite » car il faut maintenant payé via le FAI son accès. Le problème est qu’il n’y a aucune ristourne aux producteurs de contenu.