Google Trends permet d’afficher le volume de recherche effectué sur un mot-clé et de le comparer à d’autres mots. C’est « voir en direct ce que le monde recherche ». C’est le poul des intérêts des internautes. Par exemple, Tsunami donne aussi un tsunami sur Google Trends.
Ce n’est pas sans rappeller un outil similaire, le Chronologue, de Jean Veronis.
Les antropologue-minutes
Hou Hou Blog et Embrun s’amusent même à recenser les mots (salés) qui titillent la planète. C’est que Google Trends permet de préciser quels pays (et même quelles villes) utilisent tel ou tel mot. De belles gorges chaudes en perspective.
Évidemment, on ne peut pas tout de suite sauter aux conclusions quant au moeurs sexuelles et culturelles des internautes de ses pays/villes. Les exemples données font sourir mais ne prêtent à aucune conclusion sociométrique sans recoupement
Les anthropologues en herbe vont s’amuser. Mais tout au plus, est-ce une indication que ce terme a été fréquemment utilisé dans une certaine région du monde et qu’ailleur ils utilisent soit un autre outil (Yahoo) soit un autre moyen (le dictionnaire ou le hors-internet) pour arriver à leur fin… Je crois que celà concerne moins la sociologie que la théorie de l’information.
Y a-t-il quelqu’un qui saurait expliquer la différence entre les résulats pour /homme, femme/ et /man, woman/? On semble rechercher davantage le mot Homme que Femme mais moins Men que Women.
Les études de marché-minutes
Les gens en marketing interactif quant à eux seront attiré par l’outil parce qu’il permet de comparer des marques ou du moins l’intérêt pour le mot clef sur le moteur Google. Pepsi et Coke se font aussi la course sur le web. Vous pouvez aussi choisir vos mots dans vos communiqués en fonction des mots-clefs en vogue.
Cela donne un bon coup de pouce si vous avez des clients réticents à la veille marketing sur internet
Avec ses données en main vous pouvez commencer à monter de bons arguments pour changer un site web, ajouter des mots clefs, faire du référencement ou proposer les adwords comme alternative à la pub traditionnelle.
La granularité manquante
Les statistiques sont collectées grâce aux adresses IPs, et , comme le fait remarquer Karl Dubost dans un commentaire, « dans certains cas les adresses IPs sont bien plus qu’une simple référence géographique mais également une identification individuelle d’une structure. Une entreprise, une université, un cabinet ministériel, etc. peuvent souvent avoir des adresses fixes. » On peut associer la localisation, l’identification et le type de recherche réalisée.
Google Trend ne nous montre pas toute la granularité des stats de leur outil et s’arrête aux villes. Mais elle sait ce que les employés de la compagnie Bell, France Telecom ou du Ministère de la défense recherchent.
Nous sommes proche de l’espionnage industriel ici.
La notoriété de marque
Les statistiques permettent d’évaluer la notoriété d’une marque car elle ne possède généralement pas de synonyme et est souvent univoque. Par opposition, une idée, un objet ou un événement possèdent divers vocables ou orthographes (sans compter les traductions) qui dispersent souvent les résultats (mais pas tout le temps).
Dans le domaine de la veille, on peut suivre l’impact d’une campagne marketing ou de l’avancée des concurent dans les intentions de recherche.
Pour le monde de communication interactive, c’est le déclencheur: on peut sortir des sites web 1.0 et commencer à proposer les nouvelles façon de communiquer sur le web…
Dessin: Eric Decetis
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PS (16 mai 2006). Merci à Hubert qui m’a mis sur un piste de conversation sur le sujet:
L’excellent billet Google Trends: la « base de données des intentions » (partiellement…) révélée! de Didier Durand.
Il explique que Google Trends donne au Search Engine Marketing (SEM) « les moyens de se développer en offrant à ses adeptes de nouveaux moyens de rechercher plus finement comment ils doivent annoncer (i.e., quels mots-clés) sur Google Adwords pour capturer un maximum de trafic. »
Google a tout intérêt que se développe le SEM, car il en bénéficie directement avec ses Adwords.
Pour l’aspect paranoïaque de la chose (le potentiel pour Google d’être un espion industriel) Didier se veut plus rassurant ( Google & Sphère privée = Microsoft & sécurité? ) mais reprend la phrase de John Battelle dans son livre The Search, Google Trends c’est « la base de données des intentions« . Je resterai méfiant car on a déjà connu d’énorme risque pour la sphère privée
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Un billet intéressant sur la question : http://media-tech.blogspot.com/2006/05/google-trends-la-base-de-donnes-des.html
Plein d’utilisations intéressantes de Google Trends finalement….
(merci pour la citation Media&Tech)
didier durand
La comparaison Coke & Pepsi lié est boîteuse avec cette simple syntaxe. Coke a longtemps utilisé Coca-Cola comme marque, donc l’utilisation du pipe (|) qui est l’unique syntaxe du OU dans Google Trends :
http://www.google.com/trends?q=pepsi%2C+coke+%7C+coca-cola&ctab=0&geo=all&date=all
Comme ceci Coke reprend sa part de marché.
Il est intéressant de noté que Montréal lui préfère encore Pepsi grâce à Meunier !
Merci Eric pour la syntaxe Pipe, je ne savais pas comment le faire pour mettre deux mots juxtaposés
Bonjour, j’ai écrit un article parlant de Google Trends sur mon site, où je mentionne ce très bon article de vous.
http://geeklynews.com/marketing/google-trends-qui-cherche-quoi-lomniscience-de-google/